Retraite des terminales

La retraite des Terminales 2015

Le départ

 

Réunis sous le pont du métro, une pluie battante nous accueillait. Nous formions de joyeuses grappes lorsque madame Caravano nous rejoignit. Le car stationna face au Lycée, et nous nous élançâmes, joyeusement.
Après ces deux premières heures de route qui se déroulèrent dans le bonheur, la musique…  M. Loche prit la parole : changement de programme nous nous arrêtons à Lisieux (étape que nous ignorions complètement). La Basilique nous fit grande impression, de part sa taille très imposante, et son histoire. Nous arrivâmes à l’ermitage de Lisieux.

La première veillée

 

Ce premier temps de louange Fut l’occasion de découvrir plus amplement et en avant-première M. Bessières, désormais responsable des projets et de la communication de Notre-Dame de France. Son intervention sur le réel amour auquel l’Eglise nous convie, en à chamboulé plus d’un d’entre nous.

-” Personnellement j’ai adoré le petit speech de M. Bessières le soir de notre arrivée! Je trouve qu’il est très à l’écoute et qu’il a envie de nous connaître. Nous pouvons discuter de tout avec lui sans barrières” (Eloïse T°L)

Les premiers accords de guitare s’égrenèrent avec : “Notre Cité se trouve dans les cieux”. Et la louange emporta les cœurs de notre petit groupe.

 

La traversée du Mont Saint-Michel

Après la messe célébrée au Carmel, il nous fallut reprendre le car et notre cher conducteur “M. Cédric”, nous conduisit jusqu’à un nouveau logement, plus proche de notre objectif. Nous déjeunâmes sans avoir à l’idée de ce que l’équipe d’encadrement nous réservait, ce n’était d’ailleurs pas le sujet principal à nos tables… Mais nous devinions que l’heure de la traversée était proche. Quelques nuages se rassemblaient déjà, un ou deux grondement de tonnerre les accompagnaient : encourageant…
Rassemblés dans une grande salle de l’ermitage, nous nous changeâmes, toujours dans la joyeuse inconscience de ce que nous allions affronter. M. de Sauvage y proclama son topo, ce dernier comportait le même thème : le réel amour. Il nous a exhortés à nous dépasser, nos passions physiques ne devant pas prévaloir sur l’amour que l’on offrira un jour.
M. Cédric nous déposa sur une petite aire qui bordait la plage, quelques coups de vents nous fouettaient le visage, rien de très violent pour les parisiens que nous étions. Un guide, fort sympathique fit son apparition ; la traversée du mont, c’est du sérieux. Il était vêtu d’une combinaison qui contrastait quelque peu avec nos petits shorts à carreaux. Alors, nous nous dirigeâmes tranquillement vers la plage. Notre guide, toujours très souriant, nous formait aux risques de la traversée. Un panneau le précédait où des images de sables mouvants et des rafales de vents y étaient représentés. Or, rien de bien méchant jusqu’à maintenant, toujours cette petite brise qui nous chatouillait, lorsqu’un coup de vent extrêmement fort nous fit découvrir la Normandie, assaisonnée d’une pluie, spectaculaire : nous tenions nos parapluies perpendiculairement. La solidarité fit son œuvre, personne ne se moquait plus des sardines. Les parapluies se repliaient sur eux-mêmes, je ne vous décrirai pas l’état de mes chaussettes. Il était temps de prier Dieu à travers un Notre-père venteux que les pèlerins du Moyen-âge ont dû connaître dans des circonstances encore moins envieuses que la nôtre.

Nous retirâmes nos chaussettes et nos baskets sur le sable. Un froid mordant nous assaillait, alors nous formâmes une grande ligne qui progressait doucement, à la suite de notre guide. Plusieurs étapes compliquèrent quelque peu notre aventure, outre les quelques sables mouvants évités, un bras de mer particulièrement important nous força à former trois lignes pour le traverser. Un moment aussi angoissant que merveilleux, qui nous laissa de nombreux souvenirs.

– ” J’ai bien aimé la traversée, bel esprit de promo, tous amis : c’est cool ” (Césarine T°ES)

Notre histoire serait incomplète si nous omettions de raconter que notre guide, à la vue de ce bras de mer, soit parti en éclaireur et nous ait laissé seuls. Regroupés les uns aux autres, lorsque qu’un rideau de vents et de pluie nous enveloppa, il n’était plus possible de voir le Mont et encore moins l’îlot de Tombelaine, qui n’était pourtant qu’à quelques mètres. Puis, notre guide revint et le soleil avec lui, le Mont était illuminé.
Il ne nous restait plus qu’à grimper -toujours pieds nus- sur ces “escaliers” très glissants qui nous offrirent l’entrée de ce saint lieu. Quel bonheur de laver ses pieds sous de l’eau chaude.
M. Bessières nous promit un goûter spirituel en récompense de cette traversée, il fut bien plus fécond qu’une crêpe.

 

 

La seconde veillée

Nous avons lus des psaumes, M. Loche nous a couvé de conseils, nous précisant que l’amitié serait le résultat de notre travail, c’est ce qui restera après notre départ. Il faut la construire et l’entretenir, celle-ci trouve sa source dans la confiance mutuelle que nous bâtissons entre nous, reposant sur le principe de l’altérité.
Il nous a été demandé de poser un geste concret, juste avant le commencement du temps de louange. Alors que M. Loche nous le proposait, M. Bessières et M. Le Saint l’accompagnaient, respectivement au piano et à la guitare. Un grand silence suivit cette proposition, puis Quentin ce leva très vite et rejoignit l’autel. Les chants commencèrent, je me retournais et trois rangées de camarades nous avaient rejoints.

 

Retour au Mont Saint-Michel

En ce troisième jour de retraite, nous assistâmes à l’intervention de Mlle Caravano suivie de celle de M. Loche, toujours sur le thème de l’Amour. Cet amour que nous ne connaissons finalement très mal. Emprisonnés par les opinions courantes, et l’image décalée que l’on se fait du message de l’Eglise au sujet de la sexualité. L’Eglise est la mieux placée pour témoigner de l’Amour, à travers les prêtres, les moines et les sœurs, qui eux, ont voué pour l’éternité leur existence à Dieu. Leur amour ne se consacre pas simplement à une personne mais à une communauté, une paroisse, un diocèse entier. C’est par son expérience, et sa compréhension de la Parole, qu’elle se permet de s’adresser aux jeunes, au sujet de leur sexualité. Elle la situe d’ailleurs au sommet de ce que l’on pourrait imager comme la pyramide de l’amour. C’est l’accomplissement final. Selon l’Eglise, l’acte sexuel n’est pas sale mais est au contraire le sommet de l’amour. Il permet de se donner entièrement à l’autre. Or, comme le disait Benoît XVI, nous devons nous séparer de notre pratique de l’amour-mouchoir. Consacrons-nous à une seule personne, réservons-lui ce que nous avons de plus beau.
Nous avons eu la chance d’assister à un office dans l’abbaye du Mont Saint-Michel, le célébrant nous a mentionné à notre grande joie ! Ce qui a sans doute empli nos cœurs d’une ardeur nouvelle : un temps libre nous été accordé, avec comme rendez-vous l’entrée du Mont-Saint Michel. Seulement, nous avons eu l’idée d’accueillir (de surprendre) l’équipe d’encadrement du haut de l’une des murailles qui surplombe l’entrée du Mont Saint-Michel. Nous avons chanté : “Brûle-en moi” face aux pèlerins-touristes qui se pressaient à l’entrée !

 

Ce fut un temps inoubliable qui a parfaitement lancé cette année dans l’amitié et le dépassement de soi.

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